C'est sûrement quelque chose que je serai amenée à répéter tout au long de mes billets sur le Portugal mais je n'ai pas réussi à être séduite par ce pays. Le souvenir de l'Andalousie était bien trop vivace... Chose ridicule, on est d'accord, tant les deux endroits n'ont rien à voir ! Mais à chaque fois que je posais les yeux sur un monument, une église, une place, je me rappelais les joyaux de l'architecture andalouse, ses mosaïques, ses sculptures, ses couleurs... et je n'avais qu'une envie, y être de nouveau.
Porto, plus que Lisbonne, a au moins réussi à m'intéresser pour ses azulejos. On les retrouve partout, et notamment sur les façades des églises. Je ne m'étendrai guère plus, les images parlent d'elles-mêmes.
L'église Santo António, tout près de la gare de São Bento.
L'église São Nicolau, proche du Palais de la bourse et de l'église São Francisco.
L'église San Ildefonso, peut-être la plus jolie église de la ville. Elle donne sur une vaste place et, perchée au sommet de ces escaliers, offre une vue saisissante.
L'église des Carmes, non loin de la Tour des Clercs : un bel exemple d'azulejos sur l'un de ses côtés et une belle façade ouvragée. Quand nous sommes entrés, on jouait de l'orgue : un spectacle toujours aussi fascinant.
La cathédrale de Porto. L'extérieur est austère, très peu pourvu d'ornements. Elle domine la ville et l'on a une très belle vue, de l'autre côté, sur le Douro et Villa Nova de Gaia. L'accès piéton au pont Dom Luis Ier se trouve juste à sa gauche. Avec la Tour des Clercs, c'est l'un des monuments qui se remarque le plus dans Porto. Mais l'envers du décor est rude : juste à côté, on trouve des bâtiments délabrés, qui tiennent debout on ne sait trop comment. Car au Portugal, les populations pauvres se retrouvent coincées en centre-ville tandis que celles plus aisées migrent en banlieue... Il ne faut donc pas s'étonner de voir cohabiter à quelques mètres d'intervalle monuments historiques et habitations en mauvais état.
Le cloître de la cathédrale comporte de superbes exemples d'azulejos. C'est peut-être l'image que je garderai du Portugal : cette architecture gothique où s'insèrent ces faïences bleues et blanches, un véritable choc temporel.
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