2 oct. 2018

Road-trip en Macédoine #3 : Prilep et sa région

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Dernière région que j'ai visitée durant mon séjour en Macédoine : Prilep. C'est encore un peu par hasard que j'ai décidé de m'y arrêter : je souhaitais trouver un lieu où randonner et j'étais tombée sur la Jakupica, l'un des massifs montagneux au sud de Skopje. Mais c'était trop long au niveau du trajet, cela reste une région assez reculée et finalement, avec le recul et mon expérience du tourisme (et son inexistence surtout) j'ai bien fait de ne pas avoir persévéré dans cette direction. Au lieu de ça, je suis tombée sur des photos des tours de Marko du côté de Prilep, et j'ai tout de suite été séduite par le lieu. Il ne m'a pas fallu beaucoup plus pour décider que ce serait ma dernière étape et j'ai fini par tomber sur beaucoup de jolis endroits à découvrir dans les alentours.


Prilep


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Statue d'Alexandre le Grand.

Quelques mots sur Prilep, qui compte 66 000 habitants. Sans surprise, je n'ai pas du tout eu de coup de foudre ou même d'atomes crochus : elle a même sûrement été la ville où je me suis le moins sentie à l'aise. La personne chez qui je logeais (je vous en parle à la fin de l'article) avait préparé un petit guide des choses à voir dans la ville et m'avait notamment recommandé le vieux bazar, datant du XIXe siècle. Comme je trouvais dommage, encore une fois, d'être sur place et de faire l'impasse, je me suis fait violence et j'ai rejoint le centre-ville avant de partir pour l'aéroport. Là l'histoire du parking était beaucoup plus simple : le long de Goce Delchev, l'une des artères principales, des gens sont là pour vous vendre des tickets directement. Je suis ensuite partie déambuler dans les petites rues du bazar mais encore une fois, je me suis sentie dévisagée, pas à ma place. J'ai pris quelques photos furtivement, de peur de déranger, et la chaleur étouffante n'aidant pas, je suis repartie moins d'une heure plus tard.
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La place principale avec la tour de l'horloge, en fond.
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Les rues de Prilep sont aussi un vrai bazar de câbles électriques.
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Des vestiges, mais de quoi ? Heureusement sur Internet on trouve réponse à la question : il s'agit des ruines de la mosquée du Bazar, construite au XVe siècle et détruite en 2001 par des extrémistes. C'est la seule à posséder un minaret à deux balcons.
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Des statues, mais de qui ? À droite c'est le roi Marko, dont je vous reparlerai plus bas, mais à gauche, aucune idée.
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Dans le quartier où je logeais, au nord de la ville, j'ai croisé à plusieurs reprises ces feuilles qui séchaient après les murs des maisons ou sous des bâches : après en avoir discuté avec ma mère, parce que j'étais vraiment intriguée, il se trouve que ce n'était pas des feuilles de chou comme je pensais à la base (ne vous moquez pas, même moi je trouvais que c'était trop bizarre pour être ça) mais... du tabac ! La production de tabac est en effet l'une des économies de la ville. On trouve d'ailleurs un musée du tabac à Prilep, un peu à l'écart de la ville, le long de la route qui part vers le nord-ouest (R1303), au sein de l'institut pour le tabac.


Marko's Towers


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Prilep ne m'a pas séduite mais ce que j'étais venue voir m'a, par contre, complètement enchantée. Au nord de la ville il y a en effet l'ancienne commune de Varoš, l'un de ses plus anciens quartiers puisque les premières traces d'occupation sur place remontent à l'âge de bronze, avec notamment beaucoup de vestiges de l'époque romaine retrouvés sur place. C'est là que sont regroupées, à mon sens, toutes les curiosités qui valent le coup dans la région. La première, ce sont les tours de Marko (Markovi Kuli en version originale), les vestiges d'une forteresse construite au XIVe siècle par le roi Marko Kraljević qui est l'une des figures les plus importantes de la poésie serbe (qui pourtant n'a régné que sur ce petit bout de Macédoine) : à cette époque, cette région fait en effet partie de l'empire serbe avant de rentrer dans le giron de l'Empire ottoman.
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Les ruines se situent sur le massif montagneux de Zlatovrv, un massif plutôt aride qui donne aux paysages alentour un aspect vraiment particulier : beaucoup de crevasses, un relief très accidenté ponctué roches apparentes aux formes étranges au milieu d'une végétation très rase. J'avoue avoir été complètement hypnotisée par ces paysages dont j'ai finalement très peu l'habitude.
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Il est possible d'accéder au sommet des tours via un sentier très bien délimité et dont le point de départ est, de mémoire, indiqué dans le quartier (grossièrement en tout cas, c'est vrai que je logeais à cinq minutes et je n'ai pas trop fait attention : par contre ce quartier de Varoš est un vrai labyrinthe, constitué de plein d'impasses, et évidemment sans aucun nom de rue nulle part). La montée dure environ cinquante minutes (pauses photo comprises), fait le tour par le nord et ne présente aucune difficulté, si ce n'est qu'il n'y a aucun point d'ombre (apparemment il y a aussi un sentier plus direct mais très raide). Au sommet, on peut évoluer au milieu des ruines (il ne reste que quelques tours carrées et des portions de remparts) et monter jusqu'à la croix qui surplombe le site mais attention, rien n'est sécurisé, il n'y a pas de rambardes, certains escaliers donnent sur le vide : je crois qu'il y a juste avant la croix une main courante. Prudence donc. De là haut en tout cas la vue est magnifique, que ce soit sur les montagnes, sur Prilep ou toute la plaine de Pélagonie. Le coin est également très tranquille : j'étais partie assez tôt (vers 8 h) mais je n'ai croisé qu'un jeune homme alors que je m'apprêtais à redescendre et ensuite un couple alors que j'arrivais à la fin du sentier, sur les coups des 10 h.
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Église Saint Archange Michael


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C'est sur les recommandations de mon hôte que je suis allée voir l'église dédiée à l'Archange Michael, au cœur du monastère de Varoš. Le lieu, juste en dessous des tours de Marko et distant que de quelques centaines de mètres, offre une vue saisissante depuis la route, au milieu de ces rochers affleurants. Le lieu ne se visite que de 7 h à 17 h et les photos sont interdites à l'intérieur du monastère comme de l'église. Le monastère, d'ailleurs, est toujours habité : quand je suis arrivée, une sœur est sortie du bâtiment à côté et m'a ouvert l'église. Il y a un petit livret à côté de la porte qui explique son histoire (construite au XIIe siècle, sa version actuelle date du XIXe siècle après des rénovations) et surtout celle des fresques que l'on trouve à l'intérieur (et notamment une du fameux roi Marko, la légende disant même qu'il aurait fait construire le monastère), certaines remontant au Moyen Âge. À noter au niveau du porche de l'église, sur l'un des piliers, une inscription en cyrillique datée de 996 : c'est la deuxième plus vieille jamais trouvée. (Pour en apprendre plus, en anglais.)
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Monastère de Treskavec


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Lors de mon arrivée à Prilep en fin de journée, j'ai décidé d'aller admirer le coucher du soleil au monastère de Treskavec, construit très haut dans le massif de Zlatovrv (la route est vraiment raide pour y arriver mais récemment refaite). C'était ma première rencontre avec les paysages si particuliers de cette région et, en voyant mes photos, je suis un peu déçue car elles ne rendent pas du tout justice à ces montagnes si impressionnantes. Un parking est aménagé au pied du monastère, un panneau interdit empêche de continuer mais des personnes sont arrivées après moi et sont venues se garder directement devant les bâtiments. La route est encore très abrupte depuis le parking. Au niveau du portail d'entrée, un panneau indique que toute cette région montagneuse est sur la liste des monuments naturels de l'UNESCO. Je n'ai pas vu d'horaire nulle part, j'y étais vers 19 h et tout était grand ouvert.
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Le monastère culmine à 1 422 mètres d’altitude. Panorama imprenable garanti !
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Les premières traces d'occupation sur le site remontent à l'Antiquité (des temples y ont été construits) mais le monastère actuel ne date que du XIIe siècle. À l'intérieur de l'église, dont les trois coupoles sont malheureusement cachées par des échafaudages (le monastère a été récemment ravagé par un incendie et des travaux sont en cours. Prudence donc), on trouve à nouveau de très belles fresques et une iconostase très bien préservée (un panneau de bois, qui accueille souvent des icônes, et qui permet une séparation d'avec le sanctuaire et l'autel). Mais, surtout en fin de journée, rien n'était éclairé et c'était difficile de bien les discerner dans la pénombre. La visite est très courte car il n'y a rien d'autre à voir que l'église. J'en ai ensuite profité pour piquer-niquer avec la plaine comme toile de fond. Dommage que le ciel était tant voilé car avec le soleil couchant, lors d'une rare éclaircie, la pierre se parait d'une couleur dorée superbe. (Encore une fois, je vous renvoie au site Visiter la Macédoine si vous voulez en apprendre plus sur le lieu, aucun intérêt de faire ici du copier/coller !)
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L'église.
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Les formations rocheuses particulières du massif.
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La route tortueuse qui mène au monastère et, plus loin, la plaine de Pélagonie.
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Les tours de Marko au premier plan, avec la petite croix qu'on devine.

En faisant quelques recherches en amont sur la région de Prilep, j'avais appris que l'on pouvait rejoindre à pied, depuis les tours de Marko, le monastère de Treskavec. Mais après avoir vu le massif de Zlatovrv depuis les fameuses tours, je ne suis pas certaine que les 1 h 30 annoncées par Google Maps pour les apparemment 6 km de randonnée soient vraiment dignes de confiance. Le chemin a l'air très accidenté, il y a pas mal de dénivelé et encore fois tout est en plein soleil, il n'y a pas un arbre sur tout le massif. Donc soyez bien préparés si vous vous lancez dans l'aventure !


Monastère de Zrze


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On s'éloigne un peu de Prilep pour ce second monastère, situé à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest : le monastère de Zrze. Cette fois un panneau indique bien l'embranchement et, après une large route nationale, on rejoint une route plus étroite, qui serpente entre les fermes, où les locaux roulent comme sur un circuit de formule 1, sur une douzaine de kilomètres avant que le monastère ne finisse par apparaître : j'avoue, c'est assez magique, car jusqu'au dernier moment je me demandais où il pouvait bien se trouver. On part ensuite à l'assaut des contreforts du massif montagneux sur une route assez pentue, on traverse le village de Zrze où la voie est assez large pour laisser passer tout juste une voiture, jusqu'à rejoindre un parking. Les dernières centaines de mètres doivent se faire à pied. Le monastère culmine à environ 1 000 m d'altitude.
macédoine monastère zrze
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Le monastère est vraiment une bulle de calme et de sérénité. Dès l'entrée je suis accueillie par quelques chatons joueurs qui ont l'air de mener la belle vie dans ce cadre idyllique : on est loin des animaux faméliques que j'ai pu croiser à Bitola par exemple. Très rapidement, un moine s'approche de moi (le monastère est toujours occupé) et dans un anglais impeccable me propose une rapide visite du monastère et principalement de son église. Il me parle de son histoire et de ses fresques à l'intérieur ; outre le décor somptueux et très bien conservé, malgré l'âge de certaines fresques, la particularité de Zrze se situe surtout au niveau de ses icônes : habituellement, la Vierge est à gauche du Christ et a son regard tourné vers la droite mais à Zrze c'est inversé. Quand les icônes furent installées, on a bien essayé de les placer dans une position plus traditionnelle mais chaque nuit celle de la Vierge reprenait sa place sur la droite du Christ.

L'extérieur de l'église est également richement décoré, avec de superbes fresques protégées par un auvent en bois. Le reste du monastère est composé de bâtiments beaucoup plus modernes (le monastère fut abîmé durant une attaque turque à la fin du XVIIIe siècle) ; le visiteur, lui, se contentera du jardin ombragé et pourra se désaltérer à l'eau coulant d'une fontaine. De la terrasse on a une vue absolument magnifique sur toute la plaine. C'est vrai que ça fait un long chemin juste pour admirer quelques fresques mais le lieu vaut vraiment le détour, de par son emplacement, les paysages autour, ou juste la beauté de son décor. Le monastère est ouvert de 7 h à 18 h et il n'y a pas de transport en commun qui le dessert. L'entrée est gratuite. (Encore une fois, si vous voulez découvrir plus d'info, je vous recommande encore et toujours le même site !)
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Sur le chemin, j'ai croisé plusieurs nids de cigognes, dont un sur le toit d'une mosquée !


Le lac de marbre


Le gros fail de mon séjour : mon hôte m'avait parlé de ce lac de marbre, qui s'est formé au fond d'une carrière, et qui s'est trouvé être sur la route pour retourner à Skopje. Les photos sur Google m'ont tout de suite séduite : le lieu avait vraiment l'air original et complètement insolite. Je suis donc partie très confiante, j'ai pris l'embranchement à l'endroit adéquat (aucune indication évidemment) peu après la sortie de Prilep et j'ai rapidement déchanté : le bitume a fait place après quelques kilomètres à une route de caillasse, avec des cailloux gros comme le poing et aux arêtes tranchantes. Ayant peur d'endommager ma voiture de location, ou de crever (j'ai eu une boule au ventre tenace pendant plus d'une heure qu'a duré cette expédition de cauchemar) je me suis littéralement traînée à 10 km/h. Aucune habitation en vue, deux jeunes en scooters me doublent et je décide de poursuivre juste parce que je ne suis plus très loin. J'ai dû faire les deux ou trois kilomètres qui me séparaient du premier lac en vingt minutes puis j'arrive au niveau d'une ferme, la route a l'air d'empirer et comme je ne suis plus très loin, je décide de finir à pied. Il fait plus de trente degrés, pas la moindre ombre, il doit me rester la moitié d'une petite bouteille d'eau mais j'y vais. Après quelques dizaines de mètres et le passage d'un ruisseau, j'arrive devant ce fameux lac mais qui n'a rien à voir avec les photos : c'est un lac banal, il y a d'ailleurs deux pêcheurs. Je comprends que le vrai lac de marbre est le second lac sur la carte et qu'il me reste encore plusieurs kilomètres. Je rebrousse chemin vers la voiture.

Pendant tout ce temps j'échange des SMS frénétiques avec ma mère pour qu'elle me guide car mon GPS a décidé de tomber en rade et évidemment toute la carte ne s'est pas chargée sur mon téléphone lors de ma dernière connexion au WiFi, ce qui fait que je ne sais pas trop où je vais (ou plutôt, vu qu'il n'y a qu'une route, pour combien de temps j'en ai). Je m'engage prudemment sur le chemin, la piste commence à monter, je longe ce fameux premier lac (je suis tellement stressée et en nage (ah oui, je vous l'ai pas dit : la clim ne marche pas) que j'en oublie de prendre des photos alors que le lieu est plutôt joli) et puis j'arrive au niveau d'un coude. Là, la pente est beaucoup plus abrupte et... je baisse les bras et décide de faire demi-tour. Je pense que je ne suis plus très loin mais vraiment je ne me sens pas de m'y engager, ma voiture dérape pas mal tandis que je fais demi-tour tant bien que mal et j'ai toujours ce cauchemar de crever au milieu de nulle part. Deux minutes plus tard je me fais doubler à toute allure (alors qu'en plus sur un des côtés c'est le vide #LaTotale) par un 4x4 complètement défoncé, aux pneus tellement dégonflés qu'il roule presque sur les jantes. Les mecs à l'intérieur me regardent comme si j'étais folle et peut-être bien que je l'étais un peu. Bref, si vous voulez aller à ce lac de marbre qui m'aura donné des sueurs froides, ayez un véhicule adéquat ou allez-y à pied. Mais l'un comme l'autre, cela prendra bien plus de temps que ce que vous dit Google Maps.


Prilep : où loger ?


macédoine prilep marko's towers apartment
J'avais réservé à Prilep un appartement neuf pour la modique somme de 20 € la nuit, au nom prémonitoire de Marko's Towers Apartment. Même en ayant le nom et le numéro de rue, et mon GPS qui daignait fonctionner à ce moment-là, c'est un voisin qui m'a gentiment renseigné en m'indiquant la maison d'à côté alors que je me garais devant la sienne pour vérifier l'adresse. L'appartement se situe dans une maison toute neuve, effectivement, tellement neuve que comme beaucoup dans le coin il y a encore la brique apparente et j'ai l'impression que cela va rester un moment comme ça. J'ai été accueillie par Kristina, qui parle très bien anglais, et ses parents, qui ne le parlaient presque pas (en tout cas plus que moi le macédonien) et j'ai vraiment été très bien traitée, mise tout de suite à l'aise. Kristina avait préparé une petite fiche avec tous les lieux d'intérêt dans la ville et la région (cette fois j'avais fait un peu mes devoirs donc j'avais déjà presque tout sur ma liste de visite, mais cela m'a confirmé par exemple que je devais aller à Zrze, chose que je pensais zapper du fait de l'éloignement du lieu). L'appartement est vraiment tout confort, avec une vue superbe sur les tours de Marko depuis un des balcons. Le quartier est très calme, par contre c'est un vrai labyrinthe, j'ai réussi à me perdre plusieurs fois. Vraiment si vous cherchez un endroit où loger à Prilep, je vous recommande l'appartement de Kristina les yeux fermés ! (Vous pouvez réserver via Booking ou sinon envoyez-moi un mail et je vous donnerai le contact direct de Kristina.)

Que voir à Prilep et dans sa région ? Je vous dévoile mes coups de cœur (les tours de Marko, les monastères de Treskavec et Zrze) ainsi que mes ratés ! #Macedonia #travel #roadtrip #hiking
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